Les injections intravitréennes

Les Injections Intravitréennes

Couramment appelés IVT, il s’agit d’administrer un traitement dans la cavité vitréenne. C’est de nos jours une voie d’administration très courante et un traitement redoutablement efficace dans de nombreuses pathologies essentiellement rétiniennes.

Réalisées sous anesthésie locale, le plus souvent au cabinet dans une salle dédiée, elles consistent à délivrer une infime quantité de à l’aide d’une fine aiguille 30ga.

Il existe deux grandes catégories de drogues injectées par voie intravitréennes :
Les antivegf : ranibizumab (Lucentis®), aflibercept (Eyelea®), brolucizumab (Beovu®), Avastin

Les corticoïdes : implant de dexamethasone (Ozurdex®), acétonide de fluocinolone (Iluvien®), bethametasone (Celestene®), triamcinolone retard (Kenacort®).

Les pathologies suivantes requièrent l’utilisation d’injections intravitréennes d’antivegf :  DMLA exsudative, la vasculopathie polypoidale, télangiectasies maculaires, néovascularisation choroïdienne d’autre origine (myopie forte, inflammatoire, idiopathique…), occlusion veineuse rétinienne, rétinopathie et œdème maculaire diabétique.

Les pathologies suivantes requièrent l’utilisation d’injections intravitréennes de cortisone :  occlusion veineuse rétinienne, inflammation vitréorétinienne (uvéite), rétinopathie et œdème maculaire diabétique.

Les injections d’eau ou d’air/gaz peuvent également être réalisées dans le cadre de pathologies vitréorétiniennes (traction vitréomaculaire, décollement de rétine…).

L’injection est réalisée en position allongée ou assise, le chirurgien respecte une asepsie rigoureuse par désinfection bétadinée, port de gants, utilisation d’un champ stérile.

Le geste est réalisé en quelques secondes le produit, n’est pas douloureux, une pression est néanmoins ressentie par le patient.

Après l’injection les symptômes suivant peuvent être rencontrés :
•Irritation , sensation de corps étranger
•Larmoiement
•Œil rouge (parfois hémorragie sous conjonctivale, impressionnante mais sans risque)
•Vision trouble qui s’améliore au cours des heures

Le traitement postopératoire par collyres doit être rigoureusement conduit.

Les risques de l’injection sont l’infection « endophtalmie » (1/10.000), l’hémorragie intravitréenne (1/2000), le décollement de rétine (1/5000).

Les symptômes devant faire évoquer une évolution défavorable :
Vision trouble, sans récupération au cours des premières heures
Douleur profonde irradiante avec migraine associée
Photophobie importante avec œil rouge et douloureux


On retiendra qu’en cas de baisse profonde de la vision, d’œil rouge ou douloureux, un avis spécialisé est requis en urgence.