La rétine artificielle

La Rétine Artificielle


Rendre la vue grâce à un implant se substituant aux photorécepteurs : un rêve apparu dans les années 2000, devenu progressivement réalité, mais encore peu performant et très couteux pour une large utilisation.
Même si de nombreux patients présentant une atrophie maculaire souhaitent être implantés, les dispositifs actuels ne sont pas encore en mesure de donner une vision satisfaisante à ces patients.
Son implantation reste actuellement réservée à la recherche, essentiellement chez les patients au stade de cécité, atteints de  rétinopathie pigmentaire, ou de pathologie rétiniennes dégénératives rares.

Plusieurs dispositifs ont été développés, certains abandonnés, d’autres en cours d’amélioration.
Le système le plus célèbre fut l’ARGUS 2 développé par la société Second Sight, dont la commercialisation a cessé depuis peu. Néanmoins l’exploitation des données se poursuit sur les patients implantés.

Il s’agit de micro implants fixés à la surface de la rétine (épirétinien) ou dans le tissu rétinien (sous rétinien) lors d’une procédure chirurgicale par voie de vitrectomie.
Ils sont constitués de plusieurs électrodes qui traduisent le signal lumineux visuel en signal électrique, ensuite transmis au cerveau via le nerf optique. La résolution actuelle est encore faible, environ 150 pixels pour l’implant IRIS 2 (Pixium Vision).


L’indication phare : La rétinite pigmentaire (RP) touche  environ 1,5 million de personnes dans le monde. Le nombre de personnes souffrant de RP a été assez constant au fil des ans, mais la maladie apparaît chez les patients à un âge assez jeune. La plupart des patients atteints de RP sont considérés comme légalement aveugles à l’âge de 40 ans. Seule une solution microélectronique pourrait remplacer les cellules défaillantes.

Nouvel acteur dans le marché de la rétine artificielle : la société NANO RETINA
Leur technologie 3D NEURAL INTERFACE consiste en un réseau dense de centaines de microélectrodes tridimensionnelles qui pénètre dans les couches rétiniennes saines qui ont initialement reçu le signal des photorécepteurs. La forme et la structure uniques des électrodes permettent une stimulation locale précise des cellules rétiniennes saines ciblées.
Les éléments photovoltaïques intégrés dans l’implant génèrent une tension de fonctionnement à partir de la lumière laser infrarouge, pour fournir toute la puissance requise. La lumière laser infrarouge est fournie par les lunettes Nano Retina.
Les lunettes sans fil et rechargeables fournissent de l’énergie à l’implant Nano Retina, communiquent avec l’implant et permettent au patient de régler avec précision différents paramètres d’éclairage en appuyant sur un bouton.
La procédure chirurgicale dure environ 1 heure sous anesthésie locale, l’implant est fixé à la surface de la rétine (épirétinien).